L’association “Ayllu Culturas Andinas” – France, en accord avec ses objectifs de promotion et de défense des cultures andines et des peuples représentatifs des Andes, proteste et dénonce la violation flagrante des droits de l’Homme qui a lieu au Pérou contre les populations provinciales, principalement contre les peuples aymara et quechua du sud du pays, depuis le 8 décembre 2022 jusqu’à aujourd’hui.
Le 7 décembre 2022, date de la destitution et de l’emprisonnement du Président Pedro CASTILLO, marque le point de départ de vagues de manifestations jamais vues au Pérou. Les peuples des différentes régions du pays qui ont voté à 80% pour Pedro CASTILLO s’insurgent contre sa destitution et manifestent pour exiger la tenue immédiate de nouvelles élections, la fermeture du congrès, une assemblée constituent en vue d’une nouvelle constitution, ils méconnaissent á Dina Boluarte entant Présidente de la République.
La présidente Dina BOLUARTE et son gouvernement, face aux protestations de la population, a répondu par la violence et en totale violation du droit constitutionnel qui garantit à tous les citoyens le droit de se réunir et de manifester. En conséquence de ces actes répressifs, plus de soixante civils sont morts, la majorité sous les balles des forces de sécurité de l’Etat selon les organismes de défense des droits de l’Homme. Par ailleurs, plus de milles blessés sont à déplorer outre la détention arbitraire d’une centaine de personnes sur tout le territoire péruvien, majoritairement dans le sud du pays.
Le peuple péruvien (hommes, femmes, adultes, enfants, étudiants), au lieu d’être entendu, est réprimé et vit sous « l’état d’urgence » et la suspension des garanties individuelles. La Police nationale et l’Armée ont reçu l’ordre exprès de rétablir « l’ordre public » à tout prix. Ainsi, la violence exercée contre les manifestants avec usage d’armes létales a pour objectif de les ÉLIMINER, comme il est possible de voir dans les différentes vidéos et photographies qui sont diffusées dans les médias alternatifs.
Des institutions comme la Commission interaméricaine des droits de l’Homme, le Haut-Commissariat des nations unies aux droits de l’Homme, le Parlement européen, la Communauté d’États latino-américains et caraïbes, le Nonce apostolique et d’autres ont fait connaitre leur rejet et ont dénoncé ces actes répressifs d’une extrême violence que la Police et l’Armée exercent contre une grande partie de la population péruvienne.
Le gouvernement de Dina BOLUARTE et son premier ministre Alberto OTAROLA sont les principaux responsables de cette sanglante répression qui fait des victimes jour après jour.
Aujourd’hui, sur tout le territoire péruvien, le peuple exige :
- La démission de Dina BOLUARTE, désignée par la population comme responsable directe des meurtres de ses enfants, pères, mères, frères et sœurs, proches, dirigeants, paysans…
- La tenue immédiate de nouvelles élections générales.
- Manifeste sa totale méfiance et rejet du pouvoir exécutif et législatif et dénonce le système judiciaire corrompu.
- Exige une assemblée constituante et la rédaction d’une nouvelle constitution.
Ayllu Culturas Andinas se solidarise avec la lutte menée par le peuple péruvien et demande que ses réclamations soient entendues, exige le respect du droit de manifester, et le respect des droits humains pour toute la population.
NON A LA VIOLENCE, JUSTICE POUR LES MORTS !
Paris, Janvier 2023.